Fessenheim: Annonces, Couacs & Réalité

La centrale nucléaire de Fessenheim, la plus ancienne du territoire (mise en service en 1977), fermera en 2018. C'est ce qu'a annoncé la ministre de l'Écologie, du développement durable et de l'énergie, mardi 8 septembre lors d'une visite à Strasbourg.
Bien, mais il ne faut pas oublier que sur les 19 centrales en exploitation en France, celle-ci a l'originalité d'avoir également des actionnaires allemands et suisses, et EDF n’est pas resté inactif au cours des dernières années, l’électricien y a investi plus de 600 millions d'euros.
Les effets d'annonce c'est bien mais c’est sans compter les cinq milliards d’euros d’indemnités réclamées par EDF et les opérateurs étrangers -l’Allemand EnBW et les suisses Alpiq, Axpo et BKW- co-actionnaires de Fessenheim à l’Etat au titre de la fermeture de la centrale.
Pourtant il y a urgence. Cette centrale fuit de partout, incidents à répétition, parce qu'elle est en zone sismique, parce qu'elle est inondable.
Enfin, il va falloir reclasser les 2.000 employés, dont aucun ne sera laissé sans emploi, s’était engagé François Hollande.
Dans les vingt prochaines années, environ 300 réacteurs devront être démantelés dans le monde. Autant dire que la France a tout intérêt à faire ses preuves et il va aussi falloir trouver des solutions pour stocker les matériels et les liquides radioactifs.
Bref, il va falloir plus que des effets d'annonces et un réelle politique énergétique pour sortir de cette impasse qui pour l'instant n'est ni plus ni moins qu'une bataille politico-financière qui n'a que faire du développement durable.
Marc de Sénart Citoyens

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire