L’écologie en France, un paradoxe ?

Climat, pollutions, pesticides, alimentation bio, transition énergétique... L’écologie est de plus en plus présente dans la société. Les associations environnementales touchent des centaines de milliers de personnes; les alternatives locales se multiplient et sa résonance sociale et culturelle est en expansion.

De plus en plus de mouvements sociaux, d’ONG, d’associations et de simples citoyens se montrent attentifs à la défense de l’environnement face au dérèglement climatique et à la dégradation accélérée de l’ensemble des ressources naturelles provoquée par les activités humaines.



Quelques chiffres illustrent l’ampleur des initiatives.
La fédération France Nature Environnement regroupe 850 000 adhérents dans plus de 3000 associations. La Ligue de Protection des Oiseaux, comprend 45 000 adhérents. La section française du WWF (World Wild Fund) compte 190 000 donateurs

Face à cela, combien d’adhérents compte aujourd’hui le parti politique français revendiquant le quasi monopole de l’écologie, Europe Écologie-Les Verts ? Moins de 10 000. Étonnant non ?

Devant l’étendue croissante des dégâts environnementaux engendrés par la négligence, la cupidité et la surexploitation des ressources naturelles et humaines, il faut bien constater que le danger est aussi ailleurs. La racine du mal, la clef qui ouvre les cœurs à la corruption, livre les institutions à l’entropie et mène les civilisations à leur perte, c’est le goût du pouvoir.
Les partis d’hier, malgré tous leurs défauts, étaient de véritables lieux de socialisation et d’apprentissage de la cité. Aujourd’hui, ils se réduisent le plus souvent à des structures isolées de la société, stérilisées par de strictes logiques de conquête du pouvoir, incapables de penser et d’accompagner le changement social, encore moins d’y contribuer.
On peut dénoncer ou s’amuser des luttes fratricides au sein des partis politiques, on peut rire devant le cirque médiatisé des petits calculs présidentiels des uns et des autres, au gouvernement et dans l’opposition, chacun à la tête d’un petit plan quinquennal ultra-personnalisé.
Au cœur de cette logique, il y a surtout la résignation, l’acceptation par les autres des rapports de force imposés.
Le vrai pouvoir est intérieur, c’est la capacité à se changer soi-même avant d’imposer quelque changement que ce soit au reste du monde. La capacité à l’auto-limitation, à la construction collective et au partage des responsabilités.

Marc, de Sénart Citoyens

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