De l'air !

La pollution, c'est un peu comme le dérèglement climatique. Tous les signaux d'alerte sont au rouge, les scientifiques multiplient les études pour dire qu'il faut agir vite, les politiques font des déclarations volontaristes, mais rien ne se passe.
Malgré les alertes sanitaires, en dépit des menaces de sanctions financières de la cour de justice de l'Union européenne, la France ne respecte pas les normes européennes de qualité de l'air. Douze millions de Français vivent dans des zones où les limites annuelles d'émission de particules PM10 (particules en suspension dans l'air, d'un diamètre aérodynamique inférieur à 10 micromètres), extrêmement nocives pour la santé, sont dépassées.

60 % de la population est exposée à un air dégradé.
La région Ile-de-France particulièrement concernée par les dépassements en matière de particules fines mais aussi de dioxyde d'azote comme en 2012 et 2013, ou trois millions de Franciliens ont été exposés à des niveaux de pollution trop élevés. Les mesures prises par les préfectures ne sont pas à la mesure de l'enjeu. A Paris, elles se limitent à un abaissement de la vitesse autorisée, à l'interdiction des feux de cheminée en foyer ouvert et à l'incitation pour les poids lourds de plus de 3,5 tonnes en transit à contourner l'agglomération parisienne.
Toujours pas de péages urbains ?
Ces dernières années, la France a échoué, malgré les recommandations du Grenelle de l'environnement, à instaurer des zones de protection de l'atmosphère, comme il en existe en Allemagne, au Royaume-Uni et en Italie. Deux cents villes en Europe se sont dotées de ces dispositifs d'accès restreint, où sont notamment bannis en permanence les véhicules les plus polluants.
En réalité, les gouvernements de droite comme de gauche n'ont jamais eu le courage de s'attaquer à l'une des causes majeures du mal : le tout-automobile.
A Paris, les candidates PS et UMP à la mairie promettent de bannir le diesel de la capitale. Comment y croire ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire